Les parcs à huîtres
Les parcs à huîtres sont des espaces « loués » à un ostréiculteur pour y capter, élever ou affiner ses huîtres. Ceux-ci sont normalement implantés sur le Domaine publique Maritime. Leur propriétaire en est donc l’Etat. Si l’ostréiculteur dispose de garanties dans la pérennité de son exploitation, il a en contrepartie des devoirs. Il doit – entre autres – baliser, entretenir et exploiter ses parcelles, conformément à un cahier des charges relativement précis.
Sur le bassin de Talmont, la surface des concessions ostréicoles est de l’ordre d’une petite trentaine d’hectares. Pourtant, ici, claires, bassins et cabanes sont également implantés sur le Domaine Publique Maritime ! Les parcs de production et d’affinage s’étalent le long des berges. Ils sont aussi de part et d’autre de chenaux qui remontent en direction du bourg de Talmont, ou de la plaine et des marais de Jard. Ce sont souvent de petites parcelles, généralement de moins de dix hectares.
Cependant, une réglementation stricte impose des règles de production (densité des chantiers, espacement des rangs, types de conteneurs, nombre de collecteurs…). Sur les rares fonds suffisamment durs et stables, les parcs sont garnis de tables. Ailleurs, dans l’estuaire du Payré, les ostréiculteurs préfèrent implanter des chantiers fixes. Ils sont faits de piquets de châtaigniers enfoncés dans le sol à l’aide d’une motopompe et supportant un plateau métallique.
Sur les tables et plateaux, les exploitants déposent des poches (sortes de sacs en grillage plastique de moins d’un mètre de long sur cinquante centimètres de large et fermées par un barrette).
Pour se protéger du sable qui s’écoule des berges, beaucoup ont dû renforcer ces dernières par des batardeaux. Pareillement, le sable en provenance des dunes et les dépôts vaseux produits par les huîtres, peuvent envahir régulièrement les concessions ostréicoles. Il faut alors procéder à un curage périodique à l’aide d’une pelle mécanique.
Les derniers casiers ?
Avec l’arrivée des tables et des poches, les casiers disparurent… sauf dans l’estuaire du Payré où ces pratiques perdurent ! Les huîtres qui en sont issues développent des qualités organoleptiques particulières, au goût subtil et délicat.
Elles ont même fait l’objet d’un dépôt de marque : la Brune de casier ; car leurs écailles (= valves) sont tout à fait brunes.