Les dunes
Des tas de sables… bien vivants !
Les dunes de l’estuaire du Payré couvrent plus d’une centaine d’hectares répartis sur la commune de Talmont-Saint-Hilaire (dunes boisées et cordon littoral du Veillon, dunes du Port de la Guittière) et celle de Jard-sur-Mer (dunes grises du Maroc, dunes perchées des Grottes, landes dunaires acides et dunes de la Pointe du Payré, dunes boisées des tréfonds du Payré…) ; d’autres petites formations de dunes, parfois en cours de constitution, jalonnent toute la partie basse de l’estuaire du Payré ; certaines ne sont pas naturelles et résultent des sables d’extraction des concessions ostréicoles.
La végétation de la dune blanche est clairsemée, laissant apparaître le sable à nu ; on l’appelle aussi dune mobile car le vent la remanie en permanence. Les végétaux qui s’y sont implantés doivent pouvoir s’y maintenir et capter tout ce qu’il est possible d’eau ; leurs racines, leurs feuilles ont développé d’étonnantes stratégies pour survivre. On y rencontre en particulier l’oyat, le carex des sables, la giroflée des dunes et le liseron soldanelle.
Progressivement les taches de sable nu disparaissent et laissent place à une végétation continue : c’est la dune grise ou dune fixée. C’est là, le domaine des immortelles des dunes au parfum de curry, des panicauts ou chardons roulants, des onagres à la hampe florale jaune et des queues de lièvre ; mais des plantes protégées, discrètement, y prospèrent aussi, comme l’oeillet des dunes et la linaire des sables.
Au sol, les espaces ensoleillés sont occupés par des tapis de rosiers pimprenelles et progressivement la dune s’enrichit de plantes buissonnantes : c’est la dune arbustive qui préfigure la dune boisée.
Suivant les sites, les prunelliers, les chênes verts sous forme d’arbrisseaux enferment la dune progressivement avant que la forêt ne s’en empare pleinement. Ça et là les lapins y établissent leurs terriers. C’est aussi le domaine des lézards verts et parfois des vipères aspic.